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Maurs la Jolie

La Perle du Cantal

Articles avec #histoire catégorie

[Echos d'antan] - La foire de la Saint-Césaire à Maurs

Publié le 29 Octobre 2023 par Maurs la Jolie dans Histoire, Hier et aujourd'hui

Le 27 août 1929, date fixe de la foire de la Saint-Césaire il y à 50 ans, (en 1879) mes camarades d'école et moi n'étions pas en retard pour nous lever, je vous assure ; et, pour être plus tôt dehors, nous nous passions généralement de déjeuner.
Déjà, sur les routes et dans les rues, des chars grinçaient, des bandes de bêtes et de gens arrivaient de tous côtés. Paysans à blouses noires, coiffés d'un petit chapeau, amenant des bœufs café au lait de la région de Saint-Santin, et paysan à blouse bleues, coiffés du large feutre, poussant leurs Salers, se rejoignaient sur le champ de foire.

Attendant l'heure habituelle des transactions, des marchands de bestiaux, le bâton à la main, se promenaient comme indifférents à tout ce qui se passait autour d'eux.
Sur la place, et derrière la halle les bazars finissaient de s'installer tandis que les cordonniers de Laroque arrangeaient de leur mieux leurs chaussures rustiques sur des étals de fortune.
Près de la grande fontaine, c'étaient des marchands de melons et des marchandes de fouassous, qui préparaient leur marchandise.
Au poids public affluaient les femmes de la campagne venues vendre beurre, œufs et volailles.
Dans des paniers de toutes formes, on voyait des volailles de toutes sortes et de toutes couleurs, de gros coqs avec des crêtes d'un rouge vif qui étaient de véritables enseignes lumineuses avant l'heure.
Les reflets de leurs gorges, le plumages vert ou violacé de leurs ailes, nous faisaient ouvrir des yeux ronds comme les leurs. Chez les poules, moins brillantes et plus discrètes, nous admirions surtout celles qui avaient sur la tête des plumets comme en portent les dames de nos jours. Des pigeons dans des cages, lançaient leurs têtes en avant, droits sur leurs pattes de corail ; c'étaient les aristocrates du marché. Près d'eux des lapins sont des sages.
Ailleurs c'étaient des troupeaux de dindons que des femmes à pailloles noires amenaient du sud du canton, les dirigeant difficilement à l'aide de gaules de noisetiers. Les fêtes caronculeuses et sanglantes de ces Messieurs ne nous empêchaient pas de les admirer, et nous les trouvions splendides quand, répondant à nos sifflement, ils se pavanaient, pleins de prétentions, devant nous en faisant la roue.
Le soleil commençait à se faire sentir plus violemment et la foire à s'animer. Le vacarme devenait assourdissant. Les gorets, qu'on descendait des chars qui les avaient amenés, trouaient de leurs cris perçant l'air brûlant du matin, taudis que, inquiets, bœufs et vaches poussaient des mugissements prolongés. Les gens du reste, rivalisaient du bruit avec les bêtes.
Ici, à côté d'un veau donnant des coups de tête dans les mamelles de sa mère, un marchand tâtait les flancs d'une génisse, plus loin un paysan s'informait si une paire de bœufs était bonne pour le travail. Les marchés devenaient vifs et animés. Vendeurs et acheteurs avaient beau taper plusieurs fois, en vociférant, dans les mains les uns des autres, l'accord ne s'en suivait pas toujours immédiatement, mais les acheteurs, confiants dans l'effet conciliateur d'une bouteille, amenaient les vendeurs à l'auberge, et là, après combien de paroles aussi peu sincères que chaudes et bruyantes, on finissait par s'entendre.
Cette scène se répétait à l'infini.
Près de la grande fontaine un individu vendait la complainte de Fualdès. A l'aide d'un long bâton il montrait chaque épisode du bâton il montrait chaque épisode du drame sur un carré de toile où se trouvaient des peintures ahurissante de naïveté. Et pour deux sous il vous donnait les cinquante couplets de la complainte :

Pères et mères de famille
Vous qui aimez vos enfants,
Elevez-les tendrement
Dedans la doctrine chrétienne

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[Flash-Info-Mairie] - Rénovation du buste de St Césaire

Publié le 27 Octobre 2023 par Maurs la Jolie dans Personnalités, Histoire, Eglise

👉 La commune a le plaisir d’annoncer une étape majeure dans la sauvegarde de son héritage culturel : la #restauration de l’inestimable buste-reliquaire de Saint Césaire de Maurs, sculpture la plus précieuse du #Cantal. 
👉 « Cette figure emblématique de notre patrimoine a longtemps été l’objet d’une grande fascination et d’une profonde admiration. » explique le Maire de Maurs, Florian Morelle. « C’est avec une immense fierté que nous entreprenons cette restauration qui est une action de préservation pour les générations futures, mais aussi une manière de célébrer notre #histoire et notre identité. »   
👉 Ce projet démontre notamment la volonté de la commune de rendre l’œuvre accessible au plus grand nombre, car, à son retour de restauration, le buste disposera d’une nouvelle vitrine ventilée et sécurisée dans laquelle son dos se dévoilera pour la première fois aux et sera désormais accessible aux Personnes à Mobilité Réduite. 
👉 Rappelons ici que ce #joyau de l'art religieux roman datant de la fin du XIIème siècle fut déplacé au Musée du Louvre en 2011 et étudié par des chercheurs américains pour pouvoir en révéler tous ses secrets. Merveille de la spiritualité #médiévale, ce buste en bois polychrome surmonté de pierres précieuses mesure 90 cm, fait assez rare pour ce type de reliquaire pour être souligné… Mais en réalité, il n’en fallait pas moins pour pouvoir y abriter son #trésor : le crâne entier de Saint-Césaire l'Arlésien, comme cela a été confirmé par les rayons X du scanner auquel il a été soumis !  
✨ En attendant la révélation du buste restauré, la Mairie de #Maurs invite tous les citoyens et les amoureux du #patrimoine à suivre l’évolution de ce projet passionnant au grès de ses publications sur la page Facebook et dans son Bulletin Municipal.

Source Info La Mairie de Maurs

Photos de la mairie de Maurs

Photos de la mairie de Maurs

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12 mai 1944 - Tragique réveil à Maurs

Publié le 12 Mai 2023 par Maurs la Jolie dans Hier et aujourd'hui, Histoire

Il est 6h du matin, les Allemands investissent la ville, coupent les communications téléphoniques et s'installe dans la caserne de la Gendarmerie au foirail.

Au même moment, un jeune homme d'un village voisin tente de s'échapper dans la rue Figeagaise. Il est immédiatement abattu, puis laissé dans le fossé, pendant deux heures, agonisant et sans soins.

Maurs, Printemps 1944... du pré aux camps

Livret à télécharger

Ce dépliant a pour but de faire connaitre à tous un évènement local majeur : la rafle de Maurs et ses conséquences.

Il s'agit aussi de montrer que cette rafle, la première du genre dans le Cantal, a été infligée à toute une ville, que l'épisode auquel elle appartient débuta et se prolongea des limites géographiques du département, et enfin, qu'elle était liée aux évènements nationaux, européens et mondiaux.

Lien téléchargeable >> ICI << via google drive pour récupéré le document

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Sainte-Flore

Publié le 5 Octobre 2022 par Maurs la Jolie dans Histoire, Eglise, Personnalités

Maurs a donné naissance à la bienheureuse Flore, religieuse au XIV° siècle, de l'ordre de St-Jean-de-Jérusalem, dans le monastère de Beaulieu-près-Gramat, en Quercy. Cette sainte termina sa carrière le 11 de juin 1547, dans ce même couvent où treize ans plus tard son corps fut élevé et offert à la vénération des fidèles, par ordre de l'évêque de Cahors. Sa commémoration, dans ce diocèse, est fixée au 7 d'octobre, jour de la fête de Ste-Foi.

Sainte Fleur est née à Maurs en 1300 ou 1309, en Auvergne, dans la famille noble de Corbie, comptant neuf enfants. Son père s'appelait Pons de Corbie et sa mère Melhors de Merle. Fleur fit profession à l’âge de 14 ans. Elle subit les tentations mais y résista par le travail et la prière.

Elle entra dans l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem à l’Hôpital Beaulieu (commune d'Issendolus), au diocèse de Cahors, dans la Langue de Provence. Ses vertus et son humilité profonde la rendirent le modèle de ses compagnes. Elle fut favorisée de faveurs extraordinaires, et surtout de ravissements, lorsqu’elle recevait la sainte communion. Elle opéra aussi des miracles pendant sa vie et après sa mort. Son existence n'est connue que par le récit de son confesseur qui écrivit sa vie. Le texte latin original a disparu, mais une traduction gasconne dans le troisième quart du XVe siècle est restée sous le nom de : « Vida e miracles de S. Flor ». Le texte a été publié par Clovis Brunel en 1946.

 

 

En 10/2009 Maurs fêtait de Ste Flore

En 10/2009 Maurs fêtait de Ste Flore

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[Personnalité] MENFOUTÉ Antoine Césaire

Publié le 16 Janvier 2022 par Maurs la Jolie dans Histoire, Personnalités

Paysan d'Auvergne, écrivain sans le savoir, journalier à "La Croix du Cantal". Auteur de "Les plus jolies lettres du Père Menfouté" aux éditions U.S.H.A. 1926
"Cet homme doux mais entêté, aussi pourvu de malices que de châtaignes, aime, je crois, son nom, parce qu'il lui sert de réponse péremptoire, laconique et toujours prête, à quiconque lui fait reproche de son mauvais français, de son peu de goût pour les moeurs nouvelles, de ses opinions souvent réactionnaires et de ses convictions religieuses. Même aux perpétuelles algarade de sa femme, l'aigre Mariannou, il a toujours l'air de répondre in petto ou dans un sourire prudemment réprimé : Menfouté". (Gandilhon Gens d'Armes).

Le vrai visage du Père Menfouté.
De son vrai nom Paul LARRIVE, né au château de Laborie de Maurs le 15 janvier 1869, mort le 10 novembre 1938 Melun (77).

Bon Anniversaire à Antoine Menfouté  🎉 

 

 

(Source : J-P SALESSE, un demi siècle d'images, Maurs la Jolie et la Châtaigneraie 1910-1960)

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Seconde nouvelle fontaine à Maurs

Publié le 12 Janvier 2022 par Maurs la Jolie dans Hier et aujourd'hui, Histoire

Seconde nouvelle fontaine à Maurs

Son établissement est décidé le 5 novembre 1848, place Saint-Sulpice, notre actuelle place du marché. "entre les piliers de l'Eglise". Ce quartier est choisi à cause de la population nombreuse qui y habite, "de la malpropreté des rues et de la mauvaise construction des maisons, presque toutes bâties à pan de bois", d'où des dangers accrues d'incendie.
La fontaine est en place l'année suivante, son trop plein mis en adjudication sur le prix de 300 francs (04/11/1849)

Les habitants de la place du Midi, actuelle place de la République, réclament à leur tour une conduite recevant un volume d'eau égal à celui de la place St-Sulpice. Ils en acquitteraient eux-mêmes les frais ! (1850)

Une commission de trois membres, élus à bulletin secret par le Conseil Municipal, est chargée de la suite à donner. La question est soumise à un homme de l'art : la demande est rejetée.
Le 14 janvier 1866, le Conseil Municipal estime que la création d'une nouvelle fontaine amènerait un appauvrissement de l'alimentation de la fontaine centrale.

⛲ En 1870, il y a donc seulement deux fontaines publiques : La Grande Fontaine et celle de Saint-Sulpice.

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