Le Xe siècle (ou 10e siècle) commence le 1er janvier 901 et finit le 31 décembre 1000 |
Le XVe siècle a débuté le 1er janvier 1401 et a pris fin le 31 décembre 1500 |
Il n'y à point de ville, point de localité, qui n'aient voulu faire montrer leur origine à des temps reculés. Sans remonter à Enée et aux Grecs fondateur de Marseille, et ne partant que de l'époque où César envahit les Gaules, on trouve dans la plupart des villes ou des contrées du haut-pays d'Auvergne, beaucoup de noms romains ou celtiques, conservés de nos jours par une tradition respectable.
Je passe sur des siècles pour parler de la ville de Maurs : cette ville qui existe au 8è siècle, est située dans un vallon entre les ruisseaux d'Arcambie et de Lestrade, et forme amphithéâtre au grand et beau vallon de la Rance, arrosé par la rivière de ce nom.
⛪ Monastère et abbaye de Saint-Pierre, ordre de Saint Benoît.
Les moines de ce monastère avaient primitivement leur couvent à Labastide du Haut-Mont, Quercy ; mais comme ils étaient seigneurs dans plusieurs communes du ci-devant Quercy, Rouergue et Haute-Auvergne, ils vinrent vers le 9è siècle, ainsi que leur abbé qui résidait à Saint-Hilaire, se fixer et s'établir à Maurs dont ils étaient seigneurs.
📅 1096 - Ce monastère est ancien, puisque le pape Urbain II, dans sa bulle du 13 des calendes de mai en fait mention.
📅 1120 - Le pape Calixte II en fait aussi mention dans une de ses bulles.
Les abbés commanditaires de ce monastère étaient à la nomination du roi, et avaient le droit de nommer aux cures ci-après, savoir à celles de St-Sulpice-de-Maurs, et de St-Étienne-de-Maurs ; St-Santin-de-Maurs, et St-Martin-d'Espinadel.
📅 1255 - Pierre, Ier de nom, abbé de Maurs était, comme les seigneurs de ce bon vieux temps, usurpateur, oppresseur et vexateur ; il lui prit donc fantaisie de vouloir exiger de la ville de Maurs, des dîmes et redevances qu'ils ne devaient point et n'avaient jamais payées ; mais ses énergiques et intrépides habitants ne répondirent à d'aussi iniques prétentions que par une levée en masse et armée, qui se porta vers le château de l'abbé pour en faire le siège ; ce dernier, craignant la fureur du peuple, eut le bonheur de se sauver, et fut comme un lâche implorer le secours de Guy de LATOUR, évêque de Clermont, auquel il céda la moitié de son fief.
Dans ces circonstances, les habitants de Maurs redoublèrent tellement d'efforts et de courage pour défendre leurs droits méconnus, qu'ils n'adoptèrent d'autre devise que celle d'obtenir justice ou de périr les armes à la main.
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L'évèque de Clermont et l'abbé de Maurs, voyant une résistance si soutenue et si opiniâtre, finirent par transiger avec les habitans de Maurs, après quoi ces derniers, pour marquer leurs franchises de dîme et autres immunitées, plantèrent quatre croix :
✝ 1° Celle dite de Saint-Césaire, au bas du faubourg de la Martinelle ;
✝ 2° Celle de la rue Borgne.
✝ 3° Celle qui existait précédemment dans un champ voisin de la route de Figeac ; (photo)
✝ 4° Celle de l'Oratoire, près du cimetière.