Maurs la Jolie

🚉🚞 La gare d'Aurillac : L'heure a sonné. Le moment que le pays attendait avec impatience comme devant fixer son avenir, sa prospérité, est enfin arrivé, et le grand œuvre que de nombreuses vicissitudes avaient arrêté dans sa marche approche victorieusement de son terme.
Le 11 novembre 1866 sera, pour le Cantal tout entier et pour la ville d'Aurillac , une de ces dates mémorables qui marquent dans l'histoire d'un pays. La voie ferrée depuis si longtemps désirée et dont l'exécution a été si difficile est depuis trois jours à notre disposition , et la vapeur, rendue esclave par le génie humain, entraîne aujourd'hui vers nous, à travers nos montagnes et par-dessus nos torrents, ces trains rapides qui vont nous apporter une vie nouvelle .

✂️ Inauguration du chemin de fer d'Aurillac à Figeac le 11 novembre 1866 : compte rendu de la fête et itinéraire descriptif de la ligne, extrait du moniteur du Cantal, imprimerie Ferrary frères, Aurillac, 1866, 44 pages
(https://books.google.fr/books?id=1e5AAAAAIAAJ&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false )

L'antenne France Alzheimer et Maladies Apparentées Châtaigneraie Cantal vous propose pour cette nouvelle année 2024 un atelier convivialité tous les 2eme mardi du mois à la Maison des Services de Maurs (à côté de la caserne des pompiers) de 14h à 17h.
📆 Les prochains ateliers :
Mardi 9 janvier
Mardi 13 février
👍👉 Mardi 12 mars
Mardi 9 avril

Expropriation pour cause d'utilité publique, des terrains compris au plan parcellaire du chemin de fer sur le territoire de la commune de Maurs, à savoir :

🚉 La gare de Figeac fut construite en 1862. Figeac est reliée au chemin de fer le 10 novembre 1862, date d'inauguration de l'axe Brive-Toulouse par la gare de Figeac. En 1864, l'ouverture de la ligne de chemin de fer vers Aurillac , au titre de la concession de Clermont au Lot, permet également une liaison ferroviaire avec le Cantal.

...De Figeac à Banhac et Maurs, on suit le Célé et la route de Toulouse à Clermont. Le cours d'eau, la route, le chemin de fer se dispute l'étroite cuvette de ce vallon et parviennent à s'y loger et à poursuivre leur carrière à peu près côte à côte, en bons voisins.
Ainsi ne rencontre-t-on, sur cette première partie, ni rampes, ni ouvrages extraordinaires. Le talent de l'ingénieur s'y révèle toutefois par le bon accord qu'il a réussi à établir entre ces lignes d'eau, de terre et de fer, et par des ouvrages d'art où l'emploi de la brique se marie heureusement avec la pierre de taille. Nous citerons particulièrement le pont des Aurières, entre les stations de Banhac et Maurs, comme une œuvre dans ce genre parfaitement réussie. Il y a là un passage fort intéressant : en moins d'un km de trajet, on franchit deux fois la rivière, deux fois la route, et l'on traverse un contrefort, au moyen d'un souterrain de cent mètres de longueur.

Revue de l'année, la construction du chemin de fer dans la Cantal, la longueur de la ligne entre Massiac et Figeac est de 148 km.

Les travaux au départ de Massiac n'ont commencé qu'en mars 1864.

(Page 3/4) Le lot de Maurs a été adjugé, moyennement 1.098.000 fr. à MM.AUDBERT et CORCIADE, qui de 1860 à 1864, ont exécuté en deux lots différents sur la ligne Périgueux au Lot et sur celle de Toulouse à Lexos.
Ce lot s'étend de Cabran à Maurs, sur une longueur de 5.784 mètres. Il a occupé en moyenne 400 ouvriers, depuis son ouverture, le 15 août 1864.
Les ouvrages spéciaux sont : le viaduc de Cabran, le tunnel de Cabran, le pont métallique du Verdier, le pont de Murat et celui de la Rougie.
On estime que les travaux seront achevés à la fin d'avril 1866.

Le lot des Aurières a une étendue de 5.600m. Il commence au dessus de la gare de Maurs, et se termine près du pont de Banhac.
Ses principaux ouvrages d'art sont : Le pont de Passevite sur la Rance, le viaduc de la scierie, le souterrain des Aurières, le pont des Aurières sur le Célé, le pont biais des Cazes. Les travaux exécutés depuis le 1er septembre jusqu'au 31 décembre 1864, s'élèvent à environs 100.000fr. Ils seront à peu près terminés à la fin de 1865.
Le nombre d'ouvriers occupés actuellement est de 350 ; ce nombre sera beaucoup augmenté après l'hiver.

Moniteur du Cantal du 14/01/1865
 

[01/1862] - Pour le moment, les brigades d'études de la Cie d'Orléans, arrivées dans notre ville depuis l'été dernier, s'appliquent à arrêter le tracé d'Aurillac au Lot.
Elle rencontrent en route deux rivaux qui se disputent leur attention. Maurs les appelle, mais Assier les attire. Lequel de ces deux champions triomphera ?
L'Auvergne à pris naturellement parti pour celui qui porte ses couleurs, c'est à dire le premier. Le comité organisé, en 1861, au chef lieu du département, pour la défense de tous les droits intéressés à la meilleure direction du chemin de fer à travers le Cantal.
La question est plus grosse qu'elle n'en a l'air. Sous les apparences d'un antagonisme de localités, elle représente tout un courant de relations. Le débat ainsi élargi, ce n'est plus Maurs et Assier qui sont aux prises ; c'est Bordeaux et Toulouse, c'est l'Ouest et le Midi.

Ce 10 février 1862 et après des histoires de gares et de tortillards et 6h de réunion plus tard, les 4 cloches de l'abbatiale sonne le carillon pour annoncer que le Conseil Général des Ponts et Chaussées donne un avis favorable pour le tracé de la ligne par Maurs. 

Maurs est en liesse, le 11 février, cependant tout n'est terminée...