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Maurs la Jolie

La Perle du Cantal

Articles avec #hier et aujourd'hui catégorie

[Echo d'Antan] - Bouteroues, Chasse-moyeux, quézako

Publié le 27 Avril 2025 par Maurs la Jolie dans Hier et aujourd'hui

Certes, le mot est curieux. Il serait entré dans le langage courant (de l'époque !) au début du XVIIe siècle, en un temps où ces « gardiennes » étaient d'une grande utilité.

Vous devez les croiser lors de vos balades quotidiennes à Maurs, mais elles font partie du paysage et bien souvent on les ignorent... Mais il vous tarde d'en savoir plus. Vous vous souvenez certainement de cette mission confiée à une sainte guerrière nommée Jeanne d'Arc : bouter les Anglais hors de France ? La racine du mot « bouteroue » est la même. Bouter signifiait chasser, éloigner. Une bouteroue avait, en effet, pour rôle de « chasser » les roues des charrettes, calèches ou autres diligences rasant de trop près les angles de rues ou les piédroits des portes cochères.

C'étaient donc de petites bornes de pierre, généralement tronconiques ou penchées vers le mur qu'elles devaient protéger. Grâce à leur forme, elles ne bloquaient pas les roues de la voiture mais les faisaient dévier légèrement, évitant ainsi d'endommager l'angle du mur... Et le véhicule lui-même. Quant à leurs finitions, elles étaient à la mesure des finances de leur propriétaire.

Accessoires d'un autre temps

C'est, évidemment, surtout dans les villes aux rues étroites et tortueuses, aux entrées de cours et de remises mais aussi aux porches des riches propriétés, que ces garde-fous s'avéraient les plus utiles. On continua d'en installer jusqu'au début du XXe siècle.

Les bouteroues, qu'on appelait désormais « chasse-roues », avaient fait leur temps. Il n'empêche : pendant 300 ans au moins, ils avaient évité bien des accidents, protégeant aussi les piétons qui, sans eux, risquaient d'être coincés entre mur et voiture, au temps où les trottoirs n'existaient pas !

Il servait aussi de borne-montoir aux cavaliers pour les aider monter ou descendre de selle

Source : Wikipédia ; maville Ouest-France ; Photos perso

Maison Jalenques

Maison Jalenques

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Jean-Baptiste Malroux : Corsaire oublié de Maurs et aventurier de l’océan Indien

Publié le 19 Avril 2025 par Maurs la Jolie dans Hier et aujourd'hui

Malroux, le Corsaire de Maurs
Un aventurier au destin tragique dans les eaux de l’océan Indien (1753–1784)

 

"Abordage et explosion de l’Iphigénie (anciennement l’Amphitrite), dans l’océan Indien."

"Abordage et explosion de l’Iphigénie (anciennement l’Amphitrite), dans l’océan Indien."

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[Echos d'antan] - Le raoumas du père Menfouté

Publié le 1 Avril 2025 par Maurs la Jolie dans Hier et aujourd'hui

Mon pauvre Monsieur,

Ce petit mot de lettre pour vous dire que depuis votre dernière bisite, j'ai trapé un raoumas que jamais plus. Nuit et jour, sans une minute de grâce, toussi qué toussiras, brama qué bramaras. La Mariannou est sourde comme une taupe ; sans cela, elle risquait pas de fermer l'uel. Pendant quinze jours, j'ai fait un tel tambourinage que tous les rats du planquat ont foutu le camp.

Auparavant c'était un sabat infernal, une danse continue avec quelques gourles de rascalous, quelques oriols qui trainaient dans les coins et recoins. Je suis content, tenez, que, pris de peur les rats soient partis, mais bigrement plus content encore que mon raoumas ait été coupé.
Vous savez pas qui me l'a coupé ? Mais alors coupé net, franc, au premier essayage du remède.
C'est le Bitorou, de St Hilaire, le fameux tuaïre de porcs de la countrade. Entre nous, un homme très entendu pour les bêtes, toutes les maladies. Quand il est passé quelque part, le vétérinaire a pas besoin de venir. Il s'occupe pas de la médecine du monde, mais, à titre d'ami, il m'a donné une recette pour mon raoumas.

"Pauvre Père Menfouté, qu'il me dit en rentrant, c'est votre neboude qui m'envoie prendre vos nouvelles. C'est rien, un raoumas, tant plus vous toussirez, tant plus vous viendrez biel."

Ecoutez, de l'entendre parler ainsi, j'aurais eu un tisou à la main, sur la malice, je lui envoyais à la figure. J'aurais eu tort, que tout de suite après, de la poche de sa belouse il sortit une poulide boutille de vin blanc. "Voila ton remède, qu'il me fit; vin blanc qui pète, de Gaillac. Tu le feras bulir avec dedans deux pierres de sucre, trois coète de cèbes, un plein culier de bresque, deux lardous bien roustits. Quand la poutingue sera rébi, la dabaler en te mettant au lit, la meïtat aujourd'hui, l'autre meïfat demain".

Je l'ai fait comme il me la dit et , mon pauvre monsieur, je suis guéri. J'ai voulu en parler au médeci de Calvinet, que j'avais pris un remède comme ci, comme ça pour me guérir du raoumas. Il m'a dit que c'était très bien, mais que ça aurait pu me tuer comme me guérir, que lui conseillerait pas à personne de se pnter comme un cabrétou pour se guérir d'un raoumas. Je lui ai dit qu'après avoir descendu ce vin blanc j'avais dormi comme une souque. 
Il m'a répondu, qu'il en avait vu un autre qui, après s'être couflé de ce biaï, avait tellement bien dormi, qu'il s'était pas rebillé.
Je vous serre la main d'amitié et sans adieu. MENFOUTÉ

Source : La Croix du Cantal du 18/12/1943
 

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[Écho d'Antan] - Inhumation dans le nouveau cimetière de la Vieille Porte à Maurs

Publié le 24 Mars 2025 par Maurs la Jolie dans Hier et aujourd'hui

Le 18 germinal an neuf de la République Française correspondant au mecady 8 avril 1801; 3ème fitte de Pâques. La Citoyenne Marianne MANHERIC fille à --  ; La première qui été enterré au nouveau cimetière qui à été construit a loratoire dans un champ du @JALENQUES homme de loy; Ce dernier s'est emparé de la--- qui étoit joignant sa grange & Jardin à la Porte Vieille pour avoir fait construire le nouveau au Bout de son champ a l'oratoire dans le mois de ventose ou mars.
La MANHERIC qui a resté pandant deux ans malade, dix jours avant sa mort elle dit plusieurs fois quelle serait la première qui y serait enterré, La bénédiction da-- cimetière a été faitte par Jean Baptiste GANES ; François CHAULE & Géraud PICARD prêtre; de Maurs et Nicollas DARSSES

Source : AD-3 E 234/85 - Maurs - Etudes isolées - Domergue (François) - Répertoires - 1622-1667 - Page 550/629

♀️ Marianne est décédée à l'âge de 78 ans (°1722-+1801) elle était fille à Jean MANHERIC, Consul de Maurs et REYT Catherine. Jean était originaire de La Roque-Bouillac de Livinhac-le-Haut et Catherine de Maurs, ce couple aura sept enfants, dont Marianne (née Marie Toinette), tous nés à Maurs. Comme il est écris sur l'acte que j'ai retranscrit ci-dessus, Marianne à été la première à être inhumée dans ce nouveau cimetière qui se trouvait dans le quartier de la Vieille Porte (Place de la fontaine Orientale) suivit cinq jours plus tard de Louis LAVERGNHE dit Deferres, tisserant de la rue Figeagueze.

Les ossements que contenait le cimetière de la Porte Vieille, lors de l'aménagement de la route, avaient été portés au cimetière de l'Hôtel-Dieu, qui constituait aussi un cimetière provisoire pour la ville, situé à l'hospice, route de Bagnac. En 1884, le cimetière du Camp est désaffecté, les morts étant alors ensevelis au cimetière de l'Oratoire où les Soeurs obtiennent une concession gratuite.

Cimetières de Maurs

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[Écho d'Antan] - Scandale à Maurs

Publié le 12 Mars 2025 par Maurs la Jolie dans Hier et aujourd'hui

Un de nos amis qui se trouvait de passage la semaine dernière à Maurs nous adresse la lettre suivante :

    Jeudi 27 août 1891, un saltimbanque affublé d'un manteau rouge et monté sur un tréteau, chantait et pérorait au milieu du champ de foire de Maurs. Je me suis approché, comme tout le monde, et j'ai entendu cet homme débiter sous forme de chansons, les choses les plus injurieuses et les plus ordurières contre les prêtres, la religion et la morale. Il ne se contentait pas de les chanter, il s'appliquait surtout à les vendent, et j'ai vu bon nombre de paysans et de paysannes acheter naïvement pour un sou, d'infames petites feuilles qu'ils auraient dû jeter au feu avec la pelle.

    Et cependant Maurs a des juges et des gendarmes ; Maurs possède un maire (BABOLENE Oscar 1885-1893) et des conseillers municipaux qui sauraient mieux que personne vous river le clou.

    Mais il faut bien le dire, Maurs possède aussi un petit groupe de franc-maçons, non moins friands de scandales que d'un rôti de porc le vendredi.
    Quoiqu'il en soit de la connivence des Frères ***, voilà un scandale qui dans l'espace d'un an, s'est reproduit pour la seconde ou troisième fois au sein de la petite ville de Maurs, avec le même cynisme du côté de l'auteur et le même silence de la part des autorités locales.

    Ce pornologue à manteau rouge qui se moque des circulaires ministérielles et jette impunément l'ordure sur les passants, serait-il un nouvel apôtre de la nouvelle morale que la République veut introduire dans ses écoles universitaires et laïques ? P.B. négociant.

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[Écho d'Antan] - 🏍 Une singulière façon d'acheter une motocyclette…

Publié le 9 Mars 2025 par Maurs la Jolie dans Hier et aujourd'hui

🕐 Le 8 février 1932, vers une heure de l'après-midi, M. Marcel TRUEL, ouvrier maçon, originaire de Figeac (Lot), 33 ans, se présentait chez M. Auguste BESSIÈRES, (1902-1985), mécanicien à Maurs pour demander à acheter une motocyclette. M. BESSIÈRES lui présenta une bicyclette avec moteur d'une valeur de 1.600 francs. Après s'être fait montrer le mécanisme et abandonnant une vieille bicyclette, TRUEL sauta sur la machine qu'on lui présentait et disparut à toute vitesse. M. BESSIÈRES à son tour sauta sur une autre motocyclette et se mit à la poursuite du fuyard. Arrivée à Livinhac-le-Haut, la motocyclette dérobée ne voulut plus fonctionner. TRUEL l'abandonna sous un hangar et à pied il prit la direction de Decazeville. Mais M. BESSIÈRES avait fait avertir les gendarmes de Decazeville qui ne tardèrent pas à arrêter TRUEL.

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