[Écho d'antan] - Le crime d'une brute

Un homme tue sa femme à coup de sabots
------------------------------
Nous avons brièvement annoncé, samedi soir, qu'un crime ayant été commis à Maurs, le Parquet s'était rendu sur les lieux.
    Voici des détails sur ce triste drame conjugal qui a produit, dans les régions de Maurs et de Boisset, la plus vive et bien légitime émotion.
Il n'est pas sans intérêt de souligner, tout d'abord, que les époux CAZES, de SORS, commune de Boisset, qui vivaient depuis longtemps déjà en mauvaise intelligence, s'étaient séparés depuis un an environ ; et, récemment, le Tribunal d'Aurillac prononçait la séparation de corps aux torts du mari.
    Dès que ce dernier fut informé que son procès était perdu et que la propriété de SORS allait être vendue par le Tribunal, la fureur de CAZES, déjà naturellement, ne connut plus de bornes.
    Il se mit aussitôt à la recherche de sa femme et, vendredi 4 janvier au soir, vers 17h, il la rencontra près de la gare de Maurs. S'étant approché d'elle il la supplia de reprendre la vie commune, mais, ainsi qu'elle l'avait déjà fait à plusieurs reprises, elle s'y refusa énergiquement. Alors se passa une scène affreuse dans sa rapidité.
    CAZES, probablement sous l'emprise de l'alcool et n'écoutant que sa colère, se rua sur sa femme, la renversa et , avant que les témoins, horrifiés, aient pu lui porter le moindre secours, il lui écrasa la tête à coup de sabots.
    La malheureuse fut relevée respirant encore, mais, malgré les soins empressés que lui prodigua le docteur LABORIE, appelé aussitôt, elle expira dans la nuit.
    Quelques instants après le crime, CAZES était arrêté par les Gendarmes et écroué à la prison de Maurs en attendant son transfert à Aurillac.

Source : Le Cantal Républicain du 7 et 8 janvier 1924

J'ai découvert que la victime SORS se nommait en réalité CABRESPINE grâce à son acte de décès trouvé au archives d'Aurillac.