
Le 3 avril 1953 un train de marchandise déraille entre Maurs et Bagnac au niveau de l'usine Larrive. Grâce aux services des Archives Départementales d'Aurillac, j'ai pu avoir une copie d'un article paru sur La Montagne Aurillac le 4-5 avril 1953 et je les en remercie.
Au cours de mes recherches je suis tomber sur un forum ou un monsieur expliquait ce qui c'était passé, je vous cite ci-dessous ces écris...
La machine est l'une des 4 141 B du dépôt de Capdenac., Avec ce déraillement, la grue Cockerill "venues de Paris" (En fait, l'une était celle de Villeneuve-St-Georges, l'autre peut-être de Nevers) Je tiens ces détails d'un ancien chef Mécanicien du dépôt de Capdenac, Mr Albert BATÉDOU, qui a supervisé toutes ces opérations.
Une fois la 5800 sur les rails, les deux équipe de grutiers, "des parisiens qui voulaient nous en mettre plein la vue", me disait le vieux chef mec' tout en pouffant, ont voulu faire la course "pour montrer à quel point ils étaient bons". Ils se sont donc dépêché de ranger leur matériel, le gagnant devant être celui qui aurait le premier remis sa grue dans le sens de la marche, prête au départ. Toute à sa précipitation, l'une des équipe (laquelle ?) a fait pivoter sa grue pour remettre la flèche dans le bon sens, mais sans prendre garde que juste avant, d'autres agents de la même équipe l'avaient désarrimée des rails !
Arriva donc ce qui devait arriver, une fois la flèche en porte à faux au dessus du vide, patatras, déséquilibrée, elle s'est à son tour renversée dans le talus ! Et nos grutiers, tous penauds ont du appeler du secours.
Il fallut faire venir la troisième (et dernière, m'a-t-on dit) grue Cockerill de France à Bagnac pour sortir sa frangine du trou...A cet instant, les plus puissantes grues de France étaient toutes à Bagnac...! Mais le ratage n'était pas terminée...
Car l'axe de la flèche de la grue étant tordu, il était impossible de désolidarisé cette énorme pièce de fonderie de son engin. Il a donc fallut découper la flèche au chalumeau pour pouvoir remonter la grue sur les rails. Ces flèches étaient des pièces coulées d'un seul tenant, et coûtaient une fortune... Une fortune qui a fini découpée en rondelles pour les ouvriers du dépôt de Capdenac, qui, loin d'avoir été impressionnés par les performances de leurs collègues parisiens... 60 ans plus tard, ils en rigolent encore ! Gilles DELBOS.
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