/image%2F0734422%2F20211219%2Fob_15f769_maps-bouyolles-gdfontaine.jpg)
En 1817 Maurs ne dispose que de puits publics et de privés, dès sa prise de fonction, Jean-Baptiste-Antoine-Benoît JALENQUES, maire de Maurs de 1790-1792 et de 1817-1834, demande au Conseil Municipal l'autorisation de capter "Le ruisseau Bouyolle" situé à environ 2km de Maurs en vue de créer une fontaine publique jaillissante au milieu de la grande place""
Le Conseil Municipal ne donne pas suite à la demande du maire, mais après plusieurs recherches approfondies, le projet est autorisé le 5 janvier 1818.
Le Conseil décide l'élargissement du "chemin du Rieu" de 1 mètre sur 120 mètres, chemin nécessaire pour le transport des matériaux destinés aux canalisations.
L'outillage dont ils disposent est rudimentaire : pelle, pioche, pics, brouettes piémontaises, grande tarière (qui se casse dès les premières opérations) outillage nécessitant fréquemment des réparations.
Pour arriver au captage, il faut :
- élargir une ancienne route sur une longueur de 300 mètres et la faire entièrement neuve sur 900 mètres.
- aménager un fossé assez large pour recevoir les tuyaux.
En raison de la modicité des ressources, le choix s'est porté sur des tuyaux en cœur de chêne, de 50 mm de diamètre. Dès le 8/3/1818, 500 tuyaux de chêne sont en place.
Le 5 mai 1818, l'eau jaillit de la place de la grande fontaine ! 💦
Le 3 décembre 1819 il est question de construire un bassin et une colonne en pierre de taille pour abreuver les animaux, fournir de prompt secours en cas d'incendie et de pourvoir à beaucoup d'autres besoins.
⛲ En 1848 la grande fontaine sera achevé comme nous la connaissons aujourd'hui.
Corrosion des tuyaux...
Jadis, comme de nos jours, Maurs connaissait cet air chaud, sec, qui par sa générosité bronze la peau aussi bien que sur la côte méditerranéenne.
Mais il dessèche les végétaux. Le "hâle" altère d'abord le tuyau d'où jaillit l'eau sur la place, puis ensuite d'autres parties de la conduite. Pour cette cause et sans doute d'autres, il faudra donc pourvoir à leur remplacement.
Dès mai 1833, le maire évoque l'utilisation de tuyaux en fonte ou en plomb qui "joindraient à l'avantage d'une durée incalculable, celui, entre autres, de donner une eau exempte du goût que le bois le plus sain imprime par un long usage".
Cependant, 100 mètres de tuyaux en plomb d'un diamètre de 8 cm, donc supérieur à celui de la conduite primitive, seront achetés en février 1834 et seront mis en place en remontant du bassin vers "la source".
Une décision importante est enfin prise le 9 novembre 1845 qui est de remplacer tous les tuyaux en bois ; d'acheter 1000 mètres de tuyaux en fonte, 100 mètres de tuyaux en plomb "nécessaire pour les courbes". Tous ces tuyaux auront un diamètre de 81 mm, donc supérieur à celui de la conduite primitive.
Le coût de la dépense à effectuer est chiffré à 11.000 francs, montant "énorme" est-il constaté.
Le 6 février 1848, des tuyaux de fonte ayant encore été achetés, Jean-Baptiste GALTAYRIES, maire de Maurs de 1846 à 1852, dit sa satisfaction que la fontaine publique "soit achevée", ce qui est un bienfait pour tous les habitants.
Source : Livre de Roger Jalenques "Maurs au fil des siècles" Tome III De la Restauration à la chute du Second Empire 1815-1870
Commenter cet article